Salaire pour prêt : quel montant considéré ?

Les prêts entre particuliers gagnent en popularité, offrant une alternative aux services bancaires traditionnels. Déterminer le montant à prêter et le taux d’intérêt approprié peut devenir un casse-tête. Le salaire du prêteur joue un rôle fondamental dans cette décision.
D’un côté, il s’agit de garantir que le prêteur ne se mette pas en difficulté financière. De l’autre, il faut s’assurer que le montant prêté reste raisonnable pour l’emprunteur. Trouver cet équilibre est essentiel pour éviter les tensions et les impayés.
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Plan de l'article
Les revenus pris en compte pour un prêt immobilier
Lors de la demande d’un prêt immobilier, les banques examinent divers types de revenus pour évaluer la capacité d’emprunt. Les principaux revenus pris en compte incluent les revenus financiers, les revenus locatifs et les revenus variables.
Revenus financiers
Les revenus financiers, tels que les intérêts sur les placements et les dividendes, sont intégrés dans le calcul de la capacité d’emprunt. Ces revenus augmentent la stabilité financière de l’emprunteur et rassurent les banques quant à sa capacité à rembourser le prêt.
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Revenus locatifs
Les revenus locatifs sont pris en compte à hauteur de 70 % par les banques. Cette réduction permet de compenser les éventuels risques liés à la gestion locative, comme les périodes de vacance ou les impayés de loyers. Les investisseurs immobiliers doivent donc s’attendre à une évaluation rigoureuse de leurs revenus locatifs.
Revenus variables et primes
Les revenus variables, tels que les commissions et les primes, sont intégrés dans le calcul de la capacité d’emprunt uniquement si leur stabilité est prouvée sur plusieurs années. Les banques exigent généralement des preuves de constance dans ces revenus pour les considérer comme fiables.
- Les pensions alimentaires sont incluses dans les revenus.
- Les rentes sont aussi prises en compte.
Ces divers revenus permettent aux banques de dresser un portrait financier complet de l’emprunteur, garantissant une évaluation précise de sa capacité à honorer ses engagements.
Les revenus exclus du calcul de la capacité d’emprunt
Les banques ne prennent pas en compte certains types de revenus lors de l’évaluation de la capacité d’emprunt. Ces revenus sont jugés trop incertains ou insuffisants pour garantir la stabilité financière de l’emprunteur. Voici les principales catégories de revenus exclus :
- Les allocations chômage
- Les aides sociales
- Les allocations familiales
Allocations chômage
Les allocations chômage ne sont pas considérées par les banques car elles sont temporaires et ne garantissent pas une stabilité financière à long terme. Les emprunteurs doivent donc s’appuyer sur d’autres sources de revenus plus fiables pour obtenir un prêt immobilier.
Les aides sociales, telles que le RSA et l’APL, sont aussi exclues du calcul de la capacité d’emprunt. Ces aides sont destinées à soutenir les personnes en difficulté financière et ne peuvent être considérées comme des revenus pérennes.
Allocations familiales
Les allocations familiales, bien qu’elles puissent représenter une part significative des revenus pour certaines familles, ne sont pas prises en compte par les banques. Ces allocations sont variables et dépendent du nombre d’enfants à charge, ce qui les rend trop instables pour être intégrées dans le calcul de la capacité d’emprunt.
Les banques se concentrent sur les revenus stables et réguliers pour évaluer la capacité d’emprunt, garantissant ainsi la sécurité financière de l’emprunteur et la viabilité du prêt immobilier.
Comment les banques évaluent les revenus variables et commissions
Les banques prennent en compte les revenus variables et les commissions sous certaines conditions. Ces revenus doivent démontrer une stabilité sur plusieurs années pour être inclus dans le calcul de la capacité d’emprunt.
Stabilité sur plusieurs années
Les revenus variables tels que les primes et commissions doivent prouver une régularité sur une période de temps significative. Les banques exigent généralement une stabilité sur trois ans minimum. Les emprunteurs doivent présenter des justificatifs de ces revenus sur cette période pour convaincre les établissements financiers de leur constance.
Primes et commissions
Les primes et commissions sont évaluées avec rigueur. Les banques intègrent ces revenus dans le calcul de la capacité d’emprunt seulement si leur perception est stable et régulière. Les entreprises ayant un historique de primes distribuées de manière cohérente sur plusieurs années offrent une meilleure garantie de stabilité pour les banques.
Tableau récapitulatif
Type de revenu | Condition d’intégration |
---|---|
Revenus variables | Stabilité sur plusieurs années |
Primes | Stabilité sur plusieurs années |
Les emprunteurs doivent donc fournir des documents attestant de la régularité de ces revenus pour espérer les voir pris en compte par les banques. Cette rigueur permet aux établissements financiers de limiter les risques et d’assurer une meilleure gestion des crédits accordés.
Quel salaire pour obtenir un prêt immobilier selon la durée du crédit
La capacité d’emprunt dépend de plusieurs facteurs : revenus, charges fixes, taux d’endettement maximal et apport personnel. Les banques calculent cette capacité pour déterminer le montant du prêt accordable.
Durée du crédit et mensualités
La durée de l’emprunt influence directement les mensualités. Plus la durée est longue, plus les mensualités sont faibles, mais le coût total du crédit augmente. Les emprunteurs doivent donc trouver un équilibre entre durée et montant des mensualités.
- Pour un crédit sur 15 ans, les mensualités sont plus élevées, mais le coût global du crédit est moindre.
- Pour un crédit sur 20 ans, les mensualités diminuent légèrement.
- Pour un crédit sur 25 ans, les mensualités sont plus faibles, mais le coût du crédit augmente significativement.
Taux d’endettement et reste à vivre
Le taux d’endettement est limité à 35 % des revenus par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Ce taux inclut toutes les mensualités de crédit en cours. Le reste à vivre, c’est-à-dire le montant restant après paiement des charges fixes, doit être suffisant pour couvrir les dépenses quotidiennes.
- Pour un couple, le reste à vivre doit être supérieur à 1 200 euros.
- Pour une personne seule, il doit être supérieur à 800 euros.
- Ajoutez 300 euros par personne à charge supplémentaire.
Exemples de salaires requis
Pour emprunter 200 000 euros sur 20 ans avec un taux d’intérêt de 1,5 %, les mensualités s’élèveraient à environ 965 euros. Un couple avec des revenus nets de 3 500 euros par mois pourrait supporter ces mensualités tout en respectant le taux d’endettement maximal et le seuil du reste à vivre.
Les banques prennent en compte ces différents éléments pour évaluer la faisabilité d’un projet immobilier et s’assurer que l’emprunteur pourra assumer ses engagements financiers sans mettre en péril sa situation économique.